jeudi 31 mars 2011

Jacques Dor

Hors d'œuvres 
projet d'écriture de Jacques Dor
mise en espace avec les professeurs du Conservatoire d’Art Dramatique du Centre Culturel des Portes de l’Essonne


Un auteur, Jacques Dor, se propose d'écrire des textes autour des œuvres mises en place dans les différents jardins.
Une œuvre, un texte : un texte qui n'est pas une explication de texte et ne se veut pas davantage un regard critique. Non, juste un texte qui vient en rebond, en écho à la proposition d'un artiste en un lieu singulier. Le texte peut être décalé, mais il vient de l'œuvre, il y a un lien, une connexion à la base de l'idée qui le traverse.  Pour autant, il a toute liberté, ce texte, de se déployer à sa guise ; c'est le travail de l'artiste, lié au lieu, qui suggère, pousse à prendre un chemin plutôt qu'un autre...
Avant que le travail des artistes ne soit réalisé, il n'y a donc pas de texte, pas de projet de texte et c'est ce qui est particulièrement excitant : ce jeu qui doit consister à écouter et puis retranscrire ce que des œuvres vous racontent, sachant qu'elles racontent à chacun d'entre nous des choses différentes.
Un texte c'est bien beau, mais encore faut-il le faire entendre. Ce travail sera mis en voix, en corps et en espace avec la complicité des professeurs du Conservatoire d’Art Dramatique du Centre Culturel des Portes de l'Essonne. Les petites formes qui résulteront de ce travail seront interprétées sur les lieux d'exposition des œuvres elles-mêmes.

avec
Jacques Dor
Ghislain Mugneret
Julien Parent
Pierre-Henri Puente
Olivia Sabran

Elefthérios Amilitos


Projet dans le jardin

Wade Saunders

Croquis de montage de la colonne



"Plastiquement, une colonne est, par définition, ancrée au sol (la Colonne sans fin de Brancusi, la Grande Colonne de Jean-Pierre Raynaud).
Intercaler un chariot entre la colonne et la terre rend tout ancrage impossible. La colonne se met à flotter, ça cloche, elle fait s'interroger sur la pesanteur.
J'ai passé deux jours avec un assistant à arranger les briques de la meilleure manière, en jouant soit sur la régularité, soit sur l'irrégularité du rythme chromatique des briques."

Olivier Alibert

Mon projet consiste à répartir dans le jardin 52 plaques de béton cellulaire ( 5 x 50 x 60 cm chacune) posées au sol horizontalement, ainsi que 4 sculptures-barrières en bois, de 1 m de haut et 1,5 m de long, peintes à l’acrylique noir mat et plantées dans la terre (voir maquette jointe).
Cette installation obéit à des principes d’organisation qui peuvent évoquer ceux des espaces publics que nos parcours quotidiens empruntent. Le labyrinthe, la grille moderniste, le plan d’architecture ou d’urbanisme à l’échelle réduite d’un jardin privé, peuvent être aussi tour à tour convoqués.
Ce dispositif a avant tout un rôle fédérateur et se charge d’une dimension performative latente; il doit être activé par les visiteurs, qui vivent alors dans le temps de leur parcours une expérience tant physique que mentale.      
Olivier Alibert, mars 2011


  

Michel Vogel

"De la terre vers le ciel : force de la pousse de ces chaumes métalliques vers le ciel, coiffés de glaçons de verre qui, telles des balises, captent la lumière changeante du soleil, voire de la lune."
Pour Hors d'oeuvres, je compte présenter un groupe de 3 sculptures intitulé "Bambous". Ce groupe fait partie d'un ensemble de 7 sculptures à ce jour.


 
Descriptif technique :
acier patiné avec verres. Hauteur : 230 cm.

Lilianne Petraru

Pourquoi faire simple , quand on peut faire compliqué ?
Pourquoi regarder devant soi , au plus près, alors que l'on peut se laisser porter à imaginer ce qu'il y a , à l'autre bout de la terre ?

Maquette du projet de Lilianne Petraru

Diadji Diop

Croquis du projet de Diadji Diop
Voici un croquis de mon projet. C'est une fontaine dont l'eau provient du canon d'une arme à feu. Cette arme est en céramique émaillée.
Les bacs sont en métal. Le système d'alimentation est autonome puisque c'est la même eau qui circule en boucle. La hauteur totale ne dépassera pas 1,80 m.
J'ai voulu mettre en évidence l'absurdité de la cohabitation en cette arme faite pour ôter la vie et l'eau, source de toute vie.

Caroline Kennerson


           Mes recherches explorent le corps, son intériorité, ses mystères et plus généralement le vivant et les interactions entre les espèces. Des questions environnementales et écologiques sont alors soulevées par ces œuvres. Le fait de pouvoir les installer en extérieur leur donne une force que décuple l'interaction entre la vie réelle de la nature et la vie artistique et intellectuelle des œuvres.
Cette installation est composée d’une multitude de rondin de bois de diamètre de hauteur variable. Les diamètres peuvent varier de 7 à 40 cm, les hauteurs se situent entre 7 et 15 cm. Chacune des sections de ces rondins est peinte. Les images peintes s’inspirent du vivant, d’imageries médicales à l’aide de techniques et de matières différentes. Une grande variété d’images se confronte ainsi mais la référence au vivant fait unité. La multitude renvoie à une idée de prolifération à l’image des cellules qui se divisent ou de tout être vivant qui tend à se multiplier et proliférer dans son environnement. Cette œuvre invite à une réflexion sur le vivant et ses mutations accélérées par les bouleversements environnementaux actuels. Elle relie les êtres de chair aux végétaux, par l’intermédiaire du bois, ce qui souligne l’interdépendance entre l’organique, le végétal et le milieu environnemental.



Site de l'artiste: www.caroline-kennerson.com

Alex Burke

Projet d'Alex Burke
Jardin de mémoire
Au mois de mai, les jardins sont en fleur. Une éclosion de formes et de couleurs.
Au mois de mai éclosent aussi des événements: 1er mai, 8 mai, 10 mai, mai 1968 et bien d’autres encore.
Dans mon jardin, d’étranges fleurs poussent, elles sont blanches et comportent des dates. Au milieu de cette floraison une barque est échouée, elle est emballée dans une toile de jute tatouée d’une unique date: 1936. Peut-être, nous interpelle t'elle sur notre époque troublée et incertaine.